janvier 2023: Quel bonheur d’avoir pu à nouveau honorer saint Vincent !

Les chemins bretvins convergeaient en ce samedi 21 janvier 2023 vers le magnifique Espace Bellevue de Gétigné, mais en ayant de cesse de se remémorer l’adage : « A la saint Vincent, l’hiver meurt ou reprend ! ».

En effet, point de chaland s’attardant autour des véhicules avec ce climat islandais (on disait autrefois sibérien, mais c’était…. avant !). Pourtant, sitôt la porte du Pavillon franchie, le contraste se révèle fulgurant, tout n’est que sourires et rires, les yeux pétillent, les franches embrassades se succèdent. En bref, le monde bretvin est tout heureux de se retrouver…. enfin rassemblé afin de célébrer son saint patron hivernal.

Le beau défilé, haut en couleurs, fort d’une belle centaine de chevaliers, se révéla cependant l’un des plus court de sa riche histoire, en vertu des conditions climatiques pré-citées. Qu’importe, Paul Dalon, excusant le grand maître occupé à sa convalescence, présente ses vœux à l’assemblée, salue la présence de John Cunyghame, bailli de Grande Bretagne, de Clive Johnson, bailli du Pays de Galles, de Paul Frizelle, bailli de la chancellerie d’Alcester et de représentants du bailliage royal de Belgique, puis, il ouvre le premier chapitre de l’année 2023 en invitant le personnage principal « le Muscadet » à faire son entrée.

Les huit postulants : Anne Leroy, Frédéric Loiret, Cédric Luquiau, Christian Peulvey, Bruno Pipaud, Denis Vilaine, Benoit Payen et René Subileau sourirent aux assertions illustrées de leurs parrains respectifs et ne tremblèrent pas lors de la redoutable épreuve de la pipette.

Anne Leroy et marraine Agnès Paragot
Anne Leroy et marraine Agnès Paragot
Cédric Luquiau avec parrain Hervé Aubron
Cédric Luquiau avec parrain Hervé Aubron
Frédéric Loiret et parrain Christian Gauthier
Frédéric Loiret et parrain Christian Gauthier
Benoit Payen et parrain Patrick Baleydier
Benoit Payen et parrain Patrick Baleydier
Christian Peulvey et parrain Philippe Carré
Christian Peulvey et parrain Philippe Carré
Le serment
Bruno Pipaud et parrain Patrick Cochet
Bruno Pipaud et parrain Patrick Cochet
Denis Vilaine et son parrain Jacques Martin
Denis Vilaine et son parrain Jacques Martin
René Subileau et parrain Yves Cailler
René Subileau et parrain Yves Cailler

L’assemblée le clama derechef haut et fort « Ce sont de vrais bretvins ». Adoubement et accolades distribuées, le serment fut prononcé d’une même voix, auxquelles se joignirent ensuite celles de toutes les dames de la duchesse Anne et de tous les chevaliers bretvins présents afin d’entonner en chœur le bel hymne bretvin qui fit ce soir vibrer tout l’Espace Bellevue.

Il n’était que temps de s’initier, si besoin était, au Muscadet d’honneur, puis de souper d’un revigorant potage aux légumes, suivi d’un vigoureux cassoulet-confit, avant de s’enfoncer dans la nuit sombre et glaciale.


Ce dimanche matin 22 janvier, aux aurores transies, mais bien lumineuses, il me revient le dicton de mon enfance : « A la saint Vincent, le vin monte au sarment, ou s’il gèle, il en descend ». C’est heureux, nos vignerons doivent en être rassérénés, la sève nourricière se protège, elle, tandis que le peuple bretvin « se les pèle ! » sur les voies qui convergent vers la belle cité clissonnaise.

Exactement l’inverse de l’ambiance dégagée par nos hôtes à la Salle du Cercle Olivier de Clisson ; mais quel accueil, quelle chaleur, quel réveil bretvin pantagruélique mes amis ; sincères félicitations aux organisateurs.

C’est donc bien pourvu en nouvelles calories que le bretvin rejoint le défilé qui s’organise sous la houlette précise des prévôts ; le cortège déambule dans les rues de la ville sous le regard joyeux des visiteurs du marché jusqu’à l’église Notre Dame, où nous attend Monsieur le curé. Ce dernier vient saluer chacun d’entre nous, avant que, saint Vincent en tête, nous entrions dignement dans l’édifice sacré, tout comble de fidèles où la jeunesse s’inscrit en force.

En préambule, notre connétable Yves Cailler donne lecture de nos sœurs dames de la duchesse Anne et de nos frères chevaliers bretvins partis rejoindre saint Vincent, depuis ces trois dernières années, du fait de la pandémie.

Monsieur le curé accueille avec bonheur toute l’assistance et souhaite la bienvenue à l’Ordre des chevaliers bretvins en reconnaissant dans ses propos liminaires que le bretvin possède le geste originel chrétien, en effet ne faut-il pas lever le coude pour se signer de la croix ? Le ton était donné et les meilleurs auspices engagés. Le prêche était dès lors attendu et nul ne fut déçu, la thématique de la joie engageait aux parallèles avec le vin, avec la vigne, avec la vigne nouvelle symbolisant le christianisme, avec les productions sud-nantaises, avec le muscadet incarnant la joie. Le pays de Clisson est donc en cela une terre de bénédiction et il convient de dire merci aux bretvins de nous montrer le chemin dans la joie.

Un grand moment aussi, porté par l’orgue, le biniou et la bombarde, fut incarné par le temps des offrandes, lorsque le maître du logis et les échansons remontent l’allée centrale afin de remettre à l’officiant le pain et le vin pour y être consacrés.

Cette année, nos amis de la Confrérie de la Fouace nous accompagnent avec leur célèbre étoile à six branches, elle sera bénie et distribuée en pain de vie à la sortie de l’office.

Cette messe fut aussi remarquable par son animation, par ses chants, par sa jeunesse incarnée entre autres par les scouts et par l’intensité de sa dévotion de tous les instants. D’un humour égal, Monsieur le curé dans son homélie finale dédiée aux affaires de la paroisse, conclura par ces mots : « Vallet, la capitale du muscadet : peut-être ; Mouzillon, le Versailles du muscadet : sans doute ; mais c’est bien Clisson qui en est la petite Rome du muscadet ! » Désormais, tout était dit ; les bretvins sortent avec la rigueur habituelle de l’église, la fouace-pain de vie est distribuée sur le parvis et le défilé se reforme pour atteindre les halles, sous lesquelles nous espèrent (rapidement) les courageux vignerons dans la rigueur du froid pour le Muscadet d’honneur

La brigade du traiteur
Les vignerons clissonnais

Désormais, réunis dans la confortable salle Arlékino, les bretvins peuvent se consacrer aux agapes élaborées par le fin traiteur local, lesquelles seront accompagnées par les divers nectars de la petite Rome. Dans une chaude convivialité, Paul Dalon se fit l’interprète de tous pour remercier les municipalités, les vignerons, Yves Cailler et toutes ses équipes, les officiers de bouche et globalement tous les intervenants qui œuvrèrent à la réussite de cette belle journée. L’hymne bretvin, chaleureusement repris par toute l’assistance, conclut avec bonheur ce magnifique week-end que nous préparions depuis trois années. 

« Bois le vin, sois bon comme lui ! A bientôt Saint Vincent ! ».

Gérard Gouraud, vice-chancelier

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